Les ambassadeurs de J.A.V.A.
Nathan Metral
J.A.V.A. fait partie de mes premières expériences professionnelles sur une scène avant même le théâtre. Ce sont aussi mes premiers voyages, avec l’expérience extraordinaire de la Singing Week en Islande. Elle permet un développement artistique et surtout humain. C’est une famille avant tout. Aujourd’hui, plus de 15 ans après mes premières vocalises avec Marie Chavanel, je collabore professionnellement avec des ami(e)s que j’ai rencontrés à JAVA. Sans le savoir, j’avais créé un réseau d’artistes. Quant aux autres qui ont pris des chemins différents, on reste en contact. Pour ma part, j’ai la chance de faire le métier d’artiste en tant que comédien, chanteur, voix- off, saxophoniste… dans des productions nationales et internationales, sur scène ou encore à l’écran. Il me reste encore beaucoup de choses à découvrir, à apprendre et à faire.
Mais je suis certain que la JAVA et Marie ont fortement impulsé ce parcours et je les en remercie.
Biographie : Juillet 1991 : une étoile vient de naître, quelque part sûrement, et Nathan Metral aussi.
Il a fait ses armes à Bordeaux dont il est originaire avec le Conservatoire (chant, saxophone) et la Théâtrie, puis à Paris avec l’école Claude Mathieu (art dramatique) et l’AICOM (comédie musicale). Après un stage à Londres à la Guildhall, il entame les productions théâtrales (Le Petit Prince, Starlitz à Disneyland Paris…) et cinématographiques (Moi à ton âge, Versailles secret de Marie-Antoinette…).
Après une escale à Vancouver, où il a tourné dans plusieurs court-métrages, publicités ainsi que performé dans « Dreams » ou encore le « NoShow Vancouver ». Il continue une carrière internationale entre Paris et Vancouver.
Instagram : @nathan_metral
Site : www.nathanmetral.com
Clara Muller
Après avoir passé neuf ans au CRR de Bordeaux dans différents cursus (flûte traversière, formation musicale, piano puis chant lyrique) et six ans à JAVA, je suis à présent en troisième année d’études de musicologie au Conservatoire de Paris (CNSMDP).
JAVA a été une expérience extrêmement positive et a rythmé mon quotidien durant mon adolescence, puisque j’y ai chanté de la 5e à la terminale, de 2009 à 2015. En effet, le dynamisme du bureau de l’association sous la supervision musicale et artistique de Marie permet au choeur de participer à de nombreux projets tous les ans. En plus des concerts dans un format plus traditionnel, JAVA m’a permis de chanter le Stabat Mater de Pergolèse à la cathédrale de Bazas, la Passion selon Saint Matthieu de Bach au Palais des Sports de Bordeaux, de participer deux fois au concours du florilège vocal de Tours, de partir quinze jours en Alsace pour le festival des Noëlies, en été au festival des Choralies de Vaison-la-Romaine, à Joigny pour un festival musical, ou encore de participer à des productions de l’Opéra National de Bordeaux. Dans ces moments extraordinaires, tandis que mes camarades du collège puis du lycée n’avaient, pour beaucoup, pas de centre d’intérêt particulier, j’apprenais le vivre-ensemble auprès de mes compagnons choristes. Je me souviens par exemple très bien comment nous nous entraidions, entre Français et Vénézuéliens inscrits dans le même atelier, à traduire les consignes en anglais données par notre chef Finlandais aux Choralies en 2010, ou bien comment nous nous motivions mutuellement pour faire nos devoirs entre deux apparitions sur scène pendant Otello avec l’Opéra National de Bordeaux en 2013. Ces expériences, nombreuses et inoubliables, ont donc nécessairement un impact enrichissant et épanouissant sur les jeunes, d’autant que les parents sont souvent activement investis dans le projet JAVA, en étant membres du bureau, ou en encadrant le groupe lors des déplacements. Pour ma part, ce que j’ai vécu dans le choeur m’a donné de l’énergie pour multiplier les expériences et provoquer les rencontres dans ma vie d’adulte.
Par ailleurs, sur un plan plus exclusivement musical et professionnel, JAVA a été un tremplin important, puisque la pratique exigeante et passionnée du chant choral (partitions sues par coeur, grande concentration pendant les concerts) qui m’y a été inculquée m’a donné l’envie de poursuivre mon exploration dans d’autres configurations, en choeur mixte de jeunes adultes au Choeur National des Jeunes (A Coeur Joie), ou en travail du chant lyrique au conservatoire du 10e arrondissement de la ville de Paris. Les expériences les plus déterminantes restent pour moi les participations à trois productions de l’Opéra National de Bordeaux (Otello de Verdi en 2013, La Bohème de Puccini en 2014 et La Damnation de Faust de Berlioz en 2015) qui m’ont amenée à découvrir les différents services et corps de métiers nécessaires au fonctionnement d’une production, et qui m’ont tellement marquée que je me destine a priori à travailler dans le domaine de l’opéra (régie, production ou dramaturgie… l’issue de mes études ainsi que des stages à venir devront le déterminer !).
Un grand merci à Marie, Junko, au bureau, ainsi qu’à tous mes camarades de l’époque pour ces merveilleux souvenirs partagés !
Camille Souquère
J’ai rencontré Marie, alors que je n’étais encore qu’à l’école primaire. Elle intervenait pour notre spectacle de fin d’année dans lequel étaient intégrées des parties chantées, dont une ou nous étions seulement 3 chanteurs à interpréter une berceuse russe. J’ai fait partie de ces trois chanteurs, me permettant de rencontrer plus en profondeur, du haut de mes 10 ans, le travail musical de Marie. Elle m’a ensuite proposé de rejoindre l’aventure JAVA. Me voilà alors en train de passer l’audition d’entrée avec Bernard Causse, toute intimidée et essayant de faire de mon mieux. Il faut croire que cela a bien marché puisque je suis restée 7 ans à JAVA par la suite ! Ce chœur a été porteur pour moi sur bien des points. J’ai très vite apprécié cette vie de groupe, l’émulsion qu’il en ressortait, et le plaisir de se retrouver pour les répétitions, les concerts et les voyages. Je me souviens que pour ma première année, nous avions pour objectif d’aller en Islande pour un stage de chant chorale. Une année intense en préparation, en apprentissage et tout cela était tout nouveau pour moi. Je me souviens des « grandes » sur qui je comptais. Puis avec le temps, je suis devenue une des « grandes »… Nous avons vécus le concours de Tours ensemble, le stage à Nevers, où, bien que toujours prête pour les répétitions et au point musicalement, je me suis révélée rieuse, farceuse. C’est avec un peu de recul que je me rends compte combien mon passage à JAVA a aussi déterminé qui je suis, dans le plaisir à vivre en groupe, à fédérer et partager. Aujourd’hui, en regardant ces heureuses années, je dois bien sûr à JAVA mon choix de métier actuel. Bien que venant d’une famille grande amatrice de musique, aucun des membres de celle-ci n’avait encore choisi de faire de la musique son métier. Et je pense sincèrement que sans JAVA et la bienveillance et les encouragements de Marie, je ne serai peut-être pas chanteuse lyrique à l’heure actuelle ! En quelques mots, JAVA, ce n’est pas seulement un apprentissage musical de qualité et varié, mais aussi une réelle aventure humaine formatrice, porteuse et enrichissante à qui je dois beaucoup de beaux souvenirs et rencontres !
